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Raining poetry project - ImmigrantArt

17 janvier 2018

HøEG Malik, EQQISSINIEQ SAPIINNARAMA (Uro)

EQQISSINIEQ SAPIINNARAMA

 

Eqqissineq sapiinnarama

sialleqisoq aniinnarpunga.

Isersimaneq sapiinnarama

masannaqisoq aniinnarpunga.

 

Qimallugit

makku illorsuit

aamma inussuit

sussa sialuit

akornutiginagit.

 

Angakkuusuuguma ilimmareerpunga,

qimaasareerpunga, asiareerpunga.

 

a'ja ja ai a'ja aa

a'ja ja ai a'ja aa

a'ja ja ai a'ja aa

a'ja ja ai a'ja aa

 

nguakkuluk iggunnguaq

eqqissineq sapiinnarama,

tarnigami imaarutilermat,

masannaqisoq aniinnarpunga.

 

 

URO

 

Urolig

går jeg ud selvom det øsregner.

Da jeg ikke kan holde ud at være inde

går jeg ud i regnen.

 

Væk fra

disse store huse

og de mærkelige mennesker

regnen

er ingen hindring.

 

Hvis jeg var åndemaner, var jeg fløjet

var jeg flygtet, var jeg taget væk.

 

a'ja ja ai a'ja aa

a'ja ja ai a'ja aa

a'ja ja ai a'ja aa

a'ja ja ai a'ja aa

 

skønne,

jeg er urolig

mit sind er snart tomt

jeg går ud i regnen.

 

 

https://youtu.be/Na6wWHhxu_A

 

http://www.thesoundofarevolution.com

 

Dans le sillage de Sume, de nombreux autres groupes s’engagèrent dans un rock militant avec des paroles beaucoup plus explicites : ainsi, en 1977, Inneruulat chantait « Toujours oppressés » (« Nanertungaajuartungut »), Norsaq chantait « Nous voulons l’indépendance » (« Nammineerusuppugut »).

Le rock des premières années était ainsi dévolu à la défense d’une identité propre dans un contexte où celle-ci était largement ignorée par les pouvoirs politiques en place. Le contexte a toutefois beaucoup changé depuis. Un des événements majeurs de l’histoire récente du Groenland est l’introduction, en 1979, du régime des Home Rules : il s’agit d’un système politique semi autonome qui a fait passer la plupart des ministères dans les mains des Groenlandais. Il fut mis sur pied dans le dessein d’accorder plus de pouvoir politique à ces derniers, visant ainsi une égalité de droits entre les deux peuples — danois et groenlandais — tout en respectant l’identité de ce dernier (Foighel, 1980). Qu’en est-il maintenant, passé vingt ans après son apparition ?

http://www.ethnographiques.org/2002/Glardon#sume-les-origines-rock-groenlandais-9

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26 décembre 2017

SOREL Sanjin, DROP

KAP

da proklije 
prvo kapka 
kap potopa 

pak i kap u oku 
čuva travu 
pak i naopako kapala 
svaka je more 
mlaka makar 
duša 


DROP

to bud 
first drips 
flood drops 

drips brim even rims 
guards sward 
and even drips dropped back 
mere pools 
each a sea 
of souls 


June 25, 2000 
 

26 décembre 2017

ZAJC Dane, WORDS INTO RAIN

BESEDE V DEZ
Dez, obvaruj me pred mano.
Naj ne pridem k meni opotekav
in s cunjasto kozo.
Ne s kletvinami pod opuhnjenim
jezikom. Ne z lazmi
in ne z medenimi sladkostmi.
Ne s potoglavimi smehljaji.
Ne z obljubami. Ne z upanji
laznimi. Dez, ne.

Ne pusti me veè k meni.
Ne razhojenega, Ne razgrabljenega.
Ne, ki grabi, dez.

Si razmislek. Me vklepaš
v tihoto kapelj. Kapelj.
Z vodo zalivaš poti.
Prehode delaš neprehodne.
Zgrabi ga, o katerem govoriva,
drzi ga pod vodo, ne spusti ga.
Trešèi njegovo dušo ob katedralo Škednjovca.
Naj umre. Naj mu voda zalije oèi.
Hudournik odplakne besede.
Naj ga ptici in miši raznesejo.
Za razdaljo zivljenja stran od mene.
Mejnik med nama smrt.

Dez, obdrzi me v vodi.
Pokrij me s klobukom vode
A ne daj mi govoriti.
Zakleni me pred mano, dez. 
WORDS INTO RAIN
Rain, protect me from myself.
Let me not come to myself staggering,
with tattered skin.
With curses under my swollen
tongue, lies,
honeyed sweetnesses.
With smiles of my head's journey,
promises, false
hopes. Rain, do not.

Do not let me near myself.
Not the trodden one. Not the harrowed one.
Not the grabbing one, rain.

You are thoughtfulness. Immuring me
into the quietude of drops. Drops.
Flooding pathways with water.
Making crossings impassable.
Grab him we talk about,
hold him under water, don't let go.
Crush his soul at the Škednjovec cathedral.
Let him die. Let water inundate his eyes.
A torrent wash his words away.
Let birds and mice scatter him around.
Keep him away from me with a distance of life.
The cornerstone between us - death.

Rain, keep me in the water.
Cover me with water.
Keep me from speaking.
Lock me out of myself, rain.
 
 
 
26 décembre 2017

KRAMBERGER Taja, QUE FRAGILIDAD

QUE FRAGILIDAD
Zavreči modrost 
je modrost

Zavreči pamet 
je pamet

Telebniti po tleh
je stati pokonci

Kje si jutro?
V luži

Kam greš tema?
Dežujem

Kdo me vzdržuje 
nad mejo zmogljivosti?
    Diham

Kdo napenja mreže 
upora?
    Nimam

Kdo se zlomi pod
težo vetra?
    Spim

Zdrobiti luč
je svetloba

Zavreči zavrženo
je vrnitev

Post mortem vrniti nasmeh 
življenju je čudež
    neskončno večji od kaplje rose
    veličastnejši od zrna soli
    spokojnejši od bakle v očeh
živim                                   zopet
ljubim                         ponovno
čudim se                              spet 
QUE FRAGILIDAD
To discard wisdom 
is wisdom

To discard sense
is sense

To fall flat on your face
is to stand upright

Where are you morning?
In the puddle

Where are you heading darkness?
I’m raining

Who keeps me above 
the limit of endurance?
    I’m breathing

Who pulls the nets
of resistance?
    I do not have 

Who breaks under 
the weight of the wind?
    I’m asleep

To crush light
is brightness

To discard the discarded
is a comeback

To give a smile back to life
post mortem is a miracle
    infinitely larger than a bead of dew
    grander than a grain of salt
    calmer than the torch in your eyes
I live                                                    again
I love                                          once more
I marvel                                          all over
 
SLOVENIE 
https://www.terreaciel.net/Taja-Kramberger#.WkJqICOS0Wo
http://www.poetryinternationalweb.net/pi/site/poem/item/5321
26 décembre 2017

HAIKUS / pluie

http://www.tempslibres.org/tl/tlphp/dbhk02.php?mot=pluie

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26 décembre 2017

GONZALEZ Angel, Monde inquiétant

 

Monde inquiétant

surgit brusquement.

 

J’ai peur de la lune

embaumée

dans les eaux du fleuve

de la forêt silencieuse

qui égratigne de ses branches

le ventre de la pluie,

des oiseaux

qui hurlent dans le tunnel de la nuit

et de tout ce qui subitement

fait un geste et sourit

pour disparaître aussitôt.

 

Au sein

de la cruelle retraite des choses

qui se précipitent en désordre vers

le néant et la cendre,

mon cœur naufrage dans l’inquiétude

du destin du monde qui la cerne.

Où vont ce vent et cette lumière,

le cri

du rouge coquelicot inattendu,

le chant des mouettes

grises dans les ports ?

 

Et quelle est cette armée qui m’emporte

dans sa déroute et dans sa fuite

- otage, fatigué, prisonnier

sans numéro et sans nom, ligoté

au milieu d’escouades de cris fugitifs –

vers l’ombre où vont les lumières,

vers le silence où la voix se meurt ?

 

Traduit de l’espagnol par Claude de Frayssinet

1n, « Poésie espagnole, anthologie 1945 -1990 »

Actes Sud / Editions Unesco (Points), 1995

 

http://www.barapoemes.net/archives/2015/05/18/32075187.html 

26 décembre 2017

DARWICH Mahmoud, Pluie d’automne lointain

Pluie d’automne lointain

 

Douce pluie d’un automne lointain,

Les oiseaux sont bleus… bleus,

Et la terre est en fête.

Ne dis pas : Je suis un orage dans l’aéroport,

Car je n’attends de ma patrie tombée des vitres des trains

Que le mouchoir de ma mère

Et des raisons de mourir encore.

 

Douce pluie d’un automne étranger,

Les fenêtres sont blanches… blanches,

Et le soleil, un verger, au couchant.

Je suis une orange spoliée.

Pourquoi t’échappes-tu de mon corps ?

Quand je requiers du pays des couteaux et du rossignol

Que le mouchoir de ma mère

Et des raisons de mourir encore.

 

Douce pluie d’un automne triste,

Les rendez-vous sont verts… verts

Et le soleil est de glaise.

Ne dis pas : Nous t’avons aperçu dans le trépas du jasmin.

Mon visage était un soir,

Ma mort, un nouveau-né.

Et je ne requiers pas de ma patrie qui a oublié l’accent des

   absents

Que le mouchoir de ma mère

Et des raisons de mourir encore.

 

Douce pluie d’un automne lointain,

Les oiseaux sont bleus… bleus,

Et la terre est en fête.

Les oiseaux se sont envolés vers un temps qui ne reviendra

   pas,

Et tu voudrais connaître mon pays

Et ce qu’il y a entre nous ?

- Ma patrie est une jouissance sous le joug.

- Mon baiser a été envoyé par la poste,

Et je ne requiers de la patrie qui m’a occis

Que le mouchoir de ma mère

Et des raisons de mourir encore.

1969

Traduit de l’arabe par Elias Sanbar

in, Mahmoud Darwich : "La terre nous est étroite et autres poèmes"

Editions Gallimard (Poésie), 2000

 

https://youtu.be/Yyee_2BmEo4

http://www.barapoemes.net/archives/2015/08/29/32551022.html

 

 

 

"Si tu n’es pierre, mon amour, sois lune"

 

Si tu n’es pluie, mon amour

Sois arbre Rassasié de fertilité,

Sois arbre

 

Si tu n’es arbre mon amour

Sois pierre Saturée d’humidité,

Sois pierre 

 

Si tu n’es pierre mon amour

Sois lune Dans le songe de l’aimée,

Sois lune.

 

[Ainsi parla une femme à son fils lors de son enterrement]

 http://ile-des-poetes.over-blog.com/article-25697899.html

 

 

Ô Hélène quelle pluie !

de .Mahmoud Darwish




Le mardi, j’ai rencontré Hélène
A quinze heures
A l’heure de l’ennui infini,
Mais le tintement de la pluie
Avec une femme comme Hélène
Est un chant de voyage

Pluie,
Quelle nostalgie…nostalgie du ciel
Au ciel !
Pluie,
Quel gémissement….gémissement des loups
Pour leur espèce !

Il pleut sur le toit de la sécheresse,
Sécheresse dorée dans les icônes des églises,
A quelle distance la terre est-elle loin de moi ?
Et l’amour de toi ?
Dit l’étranger à la vendeuse de pain, Hélène,
Dans une rue étroite comme ses chaussettes,
-Pas plus d’un mot….et pluie !
Pluie affamée d’arbres…
Pluie affamée de pierres…

Et l’étranger qui poursuit :
Hélène, Hélène ! Est-ce que l’odeur de pain
Monte maintenant
De toi, vers une fenêtre
Dans un pays lointain …
Pour répéter les paroles d’Homère ?
Est-ce que l’eau jaillit de tes épaules
Vers des arbres séchés dans un poème
Et Hélène de lui répondre :
Ô quelle pluie !
Ô quelle pluie !

L’étranger lui dit alors :
Me faut Narcisse pour que je puisse regarder
L’eau, la tienne
Regarder mon corps.
Regarde
Ô toi Hélène,
Dans l’eau de nos rêves tu trouveras
Les morts sur tes rivages qui chantent pour
Ton nom :
Hélène …Hélène ! Ne nous laisse pas
Seuls comme la lune

Ô quelle pluie !
Ô quelle pluie !

Et l’étranger qui poursuit :
J’ai déjà fait la guerre
Sous tes ordres,
Et tu n’es pas innocente de mon sang asiatique.
Et tu ne seras jamais innocente
D’un sang
Caché dans les veines de tes roses .Hélène
Qu’il étaient durs les grecs d’autan !
Et qu’il était morose, Ulysse, cet amoureux
De voyages
Qui cherchait sa légende
Dans les pèlerinages !

J’ai révélé ce que je lui ai tue
Et ce que j’ai dit je l’ai caché
A Hélène.
Mais elle sait ce que l’étranger ne peut dire …
Et sait ce qu’il chuchote à l’odeur
Qui se brise sous la pluie.
Elle lui dit enfin :
La guerre de Troie n’a eu lieu
Jamais !

Ô quelle pluie !
Ô quelle pluie !

MAHMOUD DARWICH..

http://www.oasisdesartistes.org/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=63750&forum=29

 

26 décembre 2017

DOBZYNSKI Charles, Hors - saison

Hors -  saison

 

Cet hiver-là

   rien ne semblait avoir changé.

 

Langue intermittente

   le soleil tapait encore

      en son écuelle

         un restant de jour.

 

A l’abandon des villages

   au creux des épaules

      de leurs peupliers.

 

Découpures du journal

   de leur ombre

      des villages collaient aux vitres

         leur dedans débile.    

 

Quelque chose clochait dans l’air

   l’ultra-violet des abeilles

      ce grésil ininterrompu

         malgré la cire du temps

            dans nos oreilles.

 

Tombait une heure sans écho

   dans une autre

      l’éponge du fonds des pierres

         absorbait toute réponse.

 

Les perdrix blanches fondaient

   avec le bleu de la neige

      fard qui fuit cerne de terre

         fil d’un œil

            sans fin dévidé.

 

Le ciel pelait à notre insu

   nous recouvrait de ses squames

      aphasiques les résineux

         saignés de mémoire

            repliaient leurs veines.

 

Les feuilles devenaient vitreuses

   cassaient dans le gel des rêves.

 

Et l’on s’éveillait peu à peu

   les yeux englués de bitume

      toute chose muée en braille

         chienne errante chaque bouche

            dans le charnier des paroles.

 

Plus un corps de femme

   qui ne soit cloque d’écume

      d’un hiver déjà sans remède

         en l’étang pestilenciel

 

de son ventre

   plus un enfant qui ne crève

      à bulles noires.

 

D’une secousse d’avenir

   sourd un visage

      mongolien.

 

Un mur de pluie

   masque un mur de plaies

      qui coupe la route au printemps.

 

Délogiques, Editions Belfond, 1981

26 décembre 2017

LIN Song, Lire la nuit

 

Lire la nuit

 

La nuit godille, rame au-delà du mur

dans l’air flotte le bleu des rêves

le bureau immense coquillage doucement se referme

 

le dauphin parle une langue inconnue de moi

il s’élève au-dessus de l’eau colonne élancée

pulvérise l’alphabet mouvant des étoiles

 

cette lumière enivrante, mystique

s’infiltre dans les crânes, d’étranges minéraux noirs

disent le poème des éléments

 

la nuit, la tôle heurtée par des poissons volants

fait vibrer l’univers. Je suis comme dressé au fond de l’eau,

heureux comme une âme défunte

 

1992

 

Traduit du chinois par Chantal Chen- Andro

In, « Le ciel en fuite. Anthologie de la nouvelle poésie chinoise »

Editions Circé, 2004

 

http://www.barapoemes.net/archives/2015/09/14/32624498.html

 

26 décembre 2017

JEREMIC Marina, I found you

Marina Jeremic  (half Serbian / half Danish.)

 

Jeg har fundet dig

 

Vi forstillede os nøgne 

under regnen

i skoven

 

Vi forestillede os vindende på vejen

I jagten

på vampyrer

 

Vi forstillede os sne på taget

af vores hus

i varmen

 

Vi forblev i forestillingen

og fik styrke 

til vores kærlighed.

 I found you

We imagined us naked under the rain in the woods

We imagined winds on the road searching for vampires

Imagine snow on the roof at our house in the warm

We're still imaginative gaining strength for our love

 

 Замишљали смо нас голи под кишом у шуми Замишљали смо ветрове на путу у потрази за вампирима Замишљали снег на крову наше куће у топлом Остали смо замишљени заједно и снагу добијали за нашу љубав

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